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Journal intime de John Maxwell
John Maxwell
John Maxwell
Viggo Mortensen
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Mer 27 Mai - 16:40
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John Maxwell
Histoire/chronologie
16 Novembre 1992 : Je débarque dans ce drôle de monde que je vais apprendre à connaitre, à aimer, et à désapprouver. Né d'un père Américain et d'une mère Française (le doux mélange des cultures), ma famille vivait dans une maison parfaitement banale en banlieue de New-York.

Je ne me rappelle pas très bien de mon enfance. J'imagine que ça veut dire qu'elle était heureuse ? Après tout on a surtout tendance à se souvenir seulement du négatif non ? Ou bien c'est moi qui déraille ?

J'avais la chance d'avoir "la famille parfaite". 2 parents sorciers spécialistes de la magie blanche (je pense sans trop me tromper que leur influence m'est restée). Du temps libre pour des activités en famille, car la vie de sorcier n'est pas des plus exigeantes et ils avaient beaucoup de temps pour nous. J'ai eu la chance d'apprendre également le Français grâce aux efforts (parfois difficiles) de ma mère. C'était une période où j'ai été particulièrement proche d'elle, et je pense qu'une grande partie de ce qui a fait mon (foutu) caractère aujourd'hui me vient essentiellement de ces moments de partage. Je me souviens de son altruisme, sa grande générosité, son empathie.... et des cookies sortant du four !

4 Février 1999 : La famille s'agrandit. Je n'avais que 6 ans à l'époque alors je crois que je ne saisissais pas très bien tout ce qu'il se passait et ce que ça impliquait. J'étais déjà "dans ma bulle" à cette époque. Bien sûr ce n'est qu'en arrivant à la maternité, et en découvrant pour la première fois ma très jeune sœur, que j'ai compris immédiatement ce que c'était d'aimer. Oh bien sûr, pas le grand amour, mais un puissant lien fraternel que je ne saurais pas décrire avec des mots tant cela me touche à chaque fois que j'y repense. Encore aujourd'hui, je ne peux ressentir à nouveau ces émotions qu'en entendant son prénom... Éva, elle s'appelait Éva.

La décennie qui s'en suivit fût la plus belle de toute mon existence. Éva grandissait à vue d’œil et on pouvait enfin commencer à faire des choses plus... intéressantes que du biberonnage. Je passais le plus clair de mon temps avec elle dans la bibliothèque. Mes parents avaient tenu à disposer d'une pièce entière rien que pour les livres, et ce même si les autres pièces de la maison en devenaient un peu étroites ! Peu m'importait, car à chaque fois que je me plongeais dans les univers à part de ces livres, j'oubliais le caractère exigu de ces murs. C'était comme si je n'avais plus de chez moi.... j'étais, tout simplement. Autant dire que j'ai dévoré toute la collection en un temps record ! Pendant la première partie de mon enfance j'étais plutôt en quête d'émotions, de sensations et de rêves. C'est pourquoi j'ai terminé en premier les ouvrages de fantasy et de science-fiction. Mais avec la découverte progressive de mes pouvoirs de sorciers, je me suis soudain mis à virer de bord dans mes choix littéraires. Bien que j'apprécie toujours un bon roman pour m'évader, j'ai commencé à ressentir de l'intérêt pour les sciences occultes, en particulier sur la Magie Blanche, la lecture des bestiaires fantastiques, les incantations, et plus rarement aussi, même si je ne l’avouerai jamais, j'ai pris du plaisir à dévorer quelques ouvrages de Magie Noire. C'était je pense, un autre moyen pour moi de m'échapper de ce monde. Inutile de préciser que là encore la collection parentale n'a pas fait long feu, et que j'ai beaucoup traîné dans les bibliothèques scolaires, qui parfois contenaient des recueils de légende voire de véritables surprises que les Humains ne semblaient pas remarquer. Mais seulement pour emprunter ! La simple idée de lire sur place, stressé par les allées et venues des gens à proximité, et leurs regards, me rendait mal à l'aise. On me surnommait le rat de bibliothèque, celui qui était dans sa bulle, ou encore "l'autre perché". Je ne comprenais pas toute cette méchanceté gratuite, et j'avoue que je souffrais particulièrement de cette solitude (peut-être en aies-je même gardé des traces aujourd'hui). Mais tout s'estompait au moment où je regagnais mon chez-moi, sous la couverture, avec un livre de sorts et tout son univers rien que pour moi.

C'est alors que mes deux passions ont fini par se rencontrer... les livres et Éva ! Désireux de passer du temps avec elle, mais aussi de partir à l'exploration des mondes cachés et autres légendes, j'ai enfin pu mêler l'utile à l'agréable. Nous lisions ensemble, ou plutôt, je lui faisais la lecture. Petit à petit, notre lien se renforçait, par ces histoires que je lui racontais, par ces merveilles que nous découvrions ensemble, au fil des pages. C'est à ce moment là que j'ai véritablement eu mon premier coup de foudre pour l'enseignement, ce qui, je ne le savais pas encore, allait devenir mon métier quelques temps plus tard.

Les années qui suivirent ont en revanche été beaucoup plus... pénibles. L'université et ses bandes de barbares analphabètes sans cervelles (une moelle épinière leur suffirait amplement), ne m'a pas laissé un très bon souvenir en termes de relations humaines. Quelques personnes, notamment des jeunes femmes, sortaient du lot, civilisées, bienveillantes, humbles.... mais jamais je ne me suis senti assez confiant pour oser les aborder, ou alors avec une maladresse inégalée. A tel point que je pense avoir fini par croire ne pas mériter cette forme d'affection. C'est un sentiment très particulier, de détester les autres pour leur bêtise tout en les admirant pour leur extraversion et leur facilité à trouver le bonheur. Peut-être la connaissance est-elle un fardeau finalement ?

Encore plus troublante pour moi, était cette envie d'aller vers les autres, et d'enseigner, même si ça me terrifiait. Qui aurait pu le croire ? Moi, introverti et terrifié à l'idée d'aborder les gens, enseignant chercheur en sciences occultes et paranormales ? Et pourtant. C'était mon rêve et j'allais le réaliser. Les diplômes universitaires en poche j'ai commencé progressivement à m'insérer dans les structures et j'ai commencé à donner mes premiers cours. D'aucun diraient que mon sens des choses matérielles et mon renfermement sur moi-même faisaient de moi une vraie calamité, mais je compensais par autre chose. L'envie, le plaisir de parler de ma passion, avec ferveur et engouement, suscitait bien souvent la fascination de mes étudiants. D'autant plus que, travaillant en tant qu'enseignant chercheur, je menais en parallèle des recherches que je jugeais, humblement, comme novatrices et qui en secret me permettaient d’étoffer mes dons et mes connaissances. Ces espaces de parole qu'étaient les cours magistraux me permettaient je crois, d'extérioriser et de partager cette vision du monde et de ses phénomènes, que je m'étais construite depuis mon plus jeune âge. En parallèle je m'intéressais aussi beaucoup à la psychologie et aux sciences humaines, car je trouvais fascinant le fait de comprendre nos fonctionnements humains. J'y trouvais mon compte en quelque sorte, ma touche de folie personnelle me poussant également à mêler psychologie, philosophie et occultisme. Après tout... les incantations rituelles ne devraient pas seulement être justes. Pourquoi ne pourraient-elles pas aussi être belles ?

Les années passèrent. Au fur et à mesure que j'avançais dans mes recherches, je sentais que j'étais prêt du but. Je ne pouvais ni expliquer comment ni pourquoi mais j'avais l'intime conviction que quelque chose de grand se préparait. Que quelque chose de puissant et de terrible allait se produire. Et que je pourrais être là pour en tirer parti. Je commençais à travailler sans relâche sur ce phénomène, cette sorte de variation de la toile cosmique presque imperceptible. Ce fût terriblement long et complexe car ces variations infimes demandaient une concentration de tous les instants. Mais ce n'est pas cela qui m'arrêta pour autant. Je ne pensais plus qu'à ça, jour et nuit. Éva me paraissait bien loin dans mon esprit à ce moment là, mais toujours en toile de fond. Tiens, en parlant d’Éva.

Elle fut pour moi d'un grand soutien en cet instant. Elle participait avec moi aux incantations, car bien qu'elle soit plus jeune que moi elle savait me guider et aiguiser mes sens. Elle prenait soin de moi à sa façon (car je n'ai jamais vraiment su le faire moi-même) et a été d'un profond réconfort lors de mes accès de rage en cas de perte de concentration brutale en plein lancement de sort  (avouez que vous aussi, ça vous est déjà arrivé). Pendant 2 années nous n’avons pas réussi à percer le mystère de ce qui se tramait, à notre grand désarroi.

31 Octobre 2017 : Une date que je n'oublierai jamais. J'avais dormi chez mes parents la veille, avec Éva. Nous avions travaillé jusqu'à tard, et tous étions, surexcités, sinon fiers, de sentir enfin du bout des doigts cette énergie mystique qui montait… montait… montait… jusqu'à atteindre son paroxysme.

Et puis ce fût le trou noir. Le vide. Je ne me rappelle de rien de ce qui s'est produit à ce moment là, lorsque nous avons senti cette force devenir si violente qu'elle déchirait les frontières entre les mondes.
Ce que je me rappelle en revanche beaucoup trop bien c'est l'après…
Je me suis réveillé. Je n'étais pas endormi non, disons simplement que c'est comme si mon esprit avait été en sommeil. La maison était rasée. En proie aux flammes. Une épaisse fumée sombre s'échappait des décombres et répandait autour d'elle une odeur terrible… une odeur de mort.

Ce que je ne cesserai jamais de me souvenir c'est que c’était de ma faute. Ma faute si je n'étais pas « mentalement présent » pour empêcher ce drame. Ma faute si je me suis retrouvé quelques minutes plus tard à hurler de douleur, le cadavre d’Éva brisé et ensanglanté dans mes bras. Ma faute si mes parents eux aussi n'avaient pas pu en réchapper. Ma faute.... si j'avais survécu et pas eux.

Au vu de l'état de leurs corps je n'ai pu que vite me rendre à l'évidence. Leur mort n'était pas accidentelle. On les avait assassinés. Avec une bestialité sans nom. Mes parents avaient de multiples blessures sur la totalité du corps, on s'était littéralement acharné sur eux. Éva elle… n'avait qu'une seule marque. Mais quelle marque… un trou béant en plein cœur. Cœur, dont il ne restait que les cendres au pied de son corps. On le lui avait arraché. Mais le plus horrible c'est que le trou était trop lisse et régulier, il n'y avait pas de trace de coupure par une lame quelconque. On lui avait arraché le cœur à la main, probablement avec un sortilège, et on l'avait réduit en miettes. J’avais déjà entendu parler de ce terrible sort. Il paraît qu'il pouvait causer des douleurs tellement atroces que même la mort en comparaison paraissait douce et exquise.

Les questions fusaient dans ma tête. Qui ? Qui avait pu faire ça ? Pourquoi ? Pourquoi ne m’avait-il pas tué aussi ? Était-il arrivé avant ou après l'explosion de la maison ? Était-ce pour ça qu'on ne m’avais pas trouvé ? Avais-je été laissé en vie délibérément ? Pourquoi ? Aurais-je pu les sauver ?

Je me suis effondré. Sous le poids de la douleur. Sous le poids de l’horreur. Je suis tombé à genoux au milieu des corps sans vie de ma famille bien-aimée  et des débris calcinés. Je ne pus me contenir de pousser un cri déchirant tout en pleurant à chaudes larmes. Le choc était d'une puissance dévastatrice. Mon rythme cardiaque commença à s'emballer et je me sentais défaillir. J’allais moi aussi rejoindre les miens.

C'est alors qu'il apparut.

Sortant de nulle part, une lumière bleutée avec des reflets d'un blanc éclatant éclaircit le ciel, perçant temporairement l’obscurité de cette nuit sans lune. La lumière était presque insoutenable tellement elle était forte mais, étrangement, elle était aussi emplie de douceur et d'une sorte de chaleur bienveillante.

Cette parenthèse de réconfort lumineux ne dura que quelques secondes car c'est alors qu'une créature immense apparut, au milieu des décombres devant moi. Ses écailles , d'un bleu et blanc éclatant forçaient le regard et l'admiration. Ses griffes acérées et sa longue queue étaient autant d’attributs aussi fascinants que menaçants. Lentement, la créature déploya ses gigantesques ailes pour dévoiler son imposante carrure, un plastron d'écailles aussi beau que fortifié, sur lequel trônait fièrement la tête de la créature, au bout d’un long cou courbé qui tendait vers le ciel. Les écailles de son corps brillaient subtilement et aléatoirement d'une agréable lumière blanchâtre, tel des étoiles scintillant dans la nuit (ce qui m'a semblé normal après tout, car il semblait provenir directement des étoiles elles-mêmes). La tête paraissait aussi large que haute, entièrement recouverte d’écailles à l'exception du contour des yeux. Des yeux d'un bleu profond et éclatant. Sa mâchoire dévoilait une rangée de dents acérées et une sorte de pierre blanche aux reflets bleutés brillait intensément au sommet de son crâne.

Je n'en croyais pas mes yeux. Devant moi se tenait un dragon. D'une beauté époustouflante et d'une grande majesté. Mais cela restait un dragon et, bien qu'admiratif, j’étais terrifié. D’autant plus que leur rareté était sans équivoque, personne n'en avait observé depuis si longtemps qu'ils avaient même acquis le statut de légendes. Pendant que je tombais à la renverse, mon esprit s’égarait. Était-ce vraiment la fin cette fois ? Alors que la fin frappe vite. La douleur d’avoir perdu mes proches était insupportable, ce dragon m'apporterait sans doute la délivrance dont j'avais besoin. Je baissais donc la tête dans un sanglot mélancolique, attendant la mort venir.

Mais alors il se passa quelque chose d'anormal. L'espace de quelques secondes le dragon semblait s’être figé. Des bruits étranges comme des légers murmures se firent entendre tout autour de nous. Intrigué je relevais la tête pour voir… juste assez pour avoir le temps de distinguer le dragon briller d'une lumière blanche intense et fondre sur moi dans un plongeon, fendant l'air de ses ailes. Instinctivement je poussais un cri d'horreur mais qui fût de courte durée. Je ne saurais pas décrire précisément ce qu'il s'est passé à ce moment là. J'ai eu le souffle coupé par la violence de l'impact et je fus aveuglé par la lumière insoutenable qui émanait du dragon. J'ai ressenti également une violente douleur et une profonde terreur car malgré ce que j'imaginais le dragon n'était pas en train de me tuer… mais de rentrer en moi !

Je sentais cette force et cette énergie pénétrer mon corps et mon âme au fur et à mesure puis s'y installer. Mais ce n'était pas un cas de possession, je gardais toutefois le contrôle de mon corps et de mes gestes et pensées. C'était plus une sorte de présence en toile de fond dans mon corps et mon esprit, présente en arrière plan en permanence. Je n'avais pas le moyen d'en avoir le contrôle, du moins de manière consciente. Malheureusement cela ne semblait pas tout à fait vrai à l’inverse. À l'avenir en effet, j'ai pu observer qu'en situation de stress intense ou d’émotion beaucoup trop forte, je perdais le contrôle sur mon propre corps au profit de cette… chose, quelle qu'elle soit. Au moins il existait un signe annonciateur me permettant de l'anticiper, car lorsque cela se préparait mes yeux avaient la fâcheuse tendance à scintiller d'une lumière bleue pendant quelques secondes. Je n’aurais qu'à m’alarmer si les gens me dévisagent trop…

Étrangement, je ne me souviens que très peu de la suite. Du personnel des pompiers et du corps médical. De mon séjour à l'hôpital. De tout cet univers plein de monde et de ressentis que je n'arrivais plus à calculer. J'étais une coquille vide, comme si toute mon essence vitale s'était évaporée en une fraction de seconde.

Je me souviens un peu plus en revanche, de mon séjour en hôpital psychiatrique. J'avais été diagnostiqué "dépressif". Les médecins arrivaient à nommer le mal en moi, mais moi j'en étais incapable. Je crois que je ne savais plus ce que ça faisait de penser. Je restais là, des journées entières, à regarder ce mur blanc fixement, le regard vide et le cœur lourd.

Il a fallu du temps pour que les médicaments fassent effet. Je me souviens même que les médecins m'en apportaient seulement par petites doses, de peur que je n'avale le paquet entier. Quelle ironie. J'étais bien trop catatonique pour ne serait-ce que penser à cette idée.

La prise en charge psychologique a été lourde et éprouvante. J'ai testé de nombreux procédés, "révolutionnaires", "expérimentaux". L'hypnose, les impulsions lumineuses, et même l'acupuncture ! Rien n'y faisait.... jusqu'à l'arrivée de ce nouveau médecin dans le service. Une jeune femme brune, aux traits fins, aux longs cheveux et avec un regard qui avait le don d'apaiser les âmes en peine. C'était fascinant de voir à quel point elle ressemblait à ma sœur. D'ailleurs, la première fois que je l'ai vue, j'ai été tétanisé par sa présence et j'ai failli en faire un malaise. J'avais l'impression d'avoir ma sœur, revenue d'entre les morts, devant mes yeux.

Quelque part c'est ça qui m'a sauvé. Je ne me souviens pas du nom de cette jeune inconnue, pour moi elle restera simplement Éva.... C'est comme si je lui parlais, à travers elle. J'ai pu exprimer mes angoisses, mes peines, ma douleur, ma souffrance, ma culpabilité. Ça ne l'a pas enlevée, ça n'a pas changé les choses ni les faits. Ce qui a bien failli libérer la bête en moi à plusieurs reprises. Mais au moins ça m'a permis d'alléger mon fardeau et de commencer à avancer. Lentement mais sûrement j'ai commencé à me réalimenter, à m'habiller. Rien que ces tâches essentielles me demandaient à l'époque un effort considérable et je devais prendre sur moi, car ma survie en dépendait. Je m'étais fixé un objectif, pour pouvoir sortir d'ici. Pour reconstruire ce que j'avais perdu. Pour que ma famille soit fière de moi, je devais retrouver la personne qui avait commis ces atrocités, celui qui avait massacré ma famille… et je devais la tuer. Sinon cela voudrait dire qu'ils étaient morts en vain. Et ça je ne pouvais m'y résoudre.

12 Septembre 2019 : Ce n'est que presque 2 ans plus tard que je reçus enfin l'autorisation de quitter l'hôpital. Après toute une batterie de tests indiquant que je n'allais pas m'ouvrir les veines dans les 5 minutes après ma sortie et un examen psychologique complet, j'ai pu enfin redécouvrir le monde extérieur. A la sortie de l'hôpital, la jeune médecin qui m'avait pris en charge me donna le seul objet qu'ils avaient pu récupérer du jour de l'accident. Le médaillon que portait Éva, un médaillon doré relativement simple, qui en s'ouvrant dévoilait une photo (pas très récente certes mais une photo quand même). Son prénom était également inscrit au dos du médaillon. J'ai dû être fort pour ne pas craquer à ce moment là. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi on ne me l'avait pas remis plus tôt mais je suppose que c'était l'ultime épreuve afin de vérifier si je pouvais reprendre une vie "normale". Je n'ai plus jamais remis les pieds dans cet hôpital depuis cet instant. J'ignore ce que cette jeune femme est devenue mais je conserve son souvenir au travers de ce médaillon. Bien que je ne le porte pas, je le garde toujours dans la poche de ma veste. Lors des moments difficiles et particulièrement stressants, j'ai la fâcheuse habitude de le triturer dans tous les sens et ça me réconforte. Depuis ce jour, je me suis fait une promesse à moi-même. La promesse de découvrir ce pourquoi ils sont morts. La promesse de faire preuve d'altruisme et d'aider les autres. Et aussi la promesse de ne plus jamais être heureux, car cela j'en avais perdu le droit 2 ans plus tôt...

1er Mai 2020 : Cela fait maintenant presque une année que je suis sorti de l’hôpital et que j'ai recommencé à « vivre ». Ou plutôt à survivre pour être exact. Je n’avais plus de chez moi donc j'ai été forcé de prendre un appartement modeste en banlieue de New-York malgré la proximité avec la ville et sa foule de gens, ce qui n'était pas mon environnement naturel loin de là. Mes recherches pour retrouver le meurtrier de ma famille étaient pour l'instant restées infructueuses et je commençais à désespérer de ne jamais y arriver. Peut-être était-ce peine perdue ? Peut-être fallait-il que je lâche prise ?

Bien que je ne puisse jamais oublier tout ce qu'il s'est passé je commençais peu à peu à me rouvrir au monde extérieur. La douleur et la peine étaient toujours présentes et fortes, mais j'avais appris au fil du temps à la laisser en arrière-plan ce qui m’évitait de m'effondrer à chaque occasion. Dans ces instants c'était plutôt la mélancolie et la nostalgie qui m’envahissaient.

Je pense pouvoir dire assez étrangement, que quelque part c'est peut-être ce dragon qui m'a sauvé. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi mais depuis que nous… « cohabitons », je me sens plus serein et plus calme, plus apte à affronter le monde. Et à la fois il me terrifie par sa nature. Chaque fois que je lui cède malencontreusement la place, la peur qu’il fasse des dégâts m'envahit systématiquement.

D'autant plus que le monde avait fortement changé en quelques années. La déchirure entre les univers en 2017 avait libéré des hordes de lycans, de vampires, de fées et autres joyeusetés dans ce monde qui n'était à l'évidence pas prêt à les accueillir. Les Humains étaient en conflit avec tout ce qui leur était inconnu, et ces nouveaux habitants devaient se fondre dans la masse sous peine de subir des représailles.  Comment allaient-ils accueillir un individu tel que moi ? Mieux ne valait pas le découvrir… À ma connaissance (mais je me trompe peut-être), je suis sans doute le seul à abriter un dragon ici, alors tâchons de ne pas devenir le dernier…

Au fur et à mesure que je méditais, mélancolique, une multitude de questions me taraudait l'esprit. Qu'est ce qui avait causé cette catastrophe il y a 3 ans ? Qui avait massacré ma famille et pourquoi avais-je été épargné ? Pourquoi ce dragon était-il venu à moi précisément à ce moment ? M’avait-il sauvé ou cherchait-il autre chose ? Combien de temps allions nous cohabiter ? Était-ce possible de communiquer avec lui d'une manière ou d'une autre ? Était-ce possible de le contrôler ? Et pourquoi parler de contrôle, n’est-ce pas plutôt une alliance qu'il faudrait y voir ? Que vais-je faire lorsque je retrouverai ce meurtrier ? Est-ce que j'aurais le cran de le tuer, moi qui suis d'un naturel tendre et altruiste ? La souffrance partirait-elle un jour ? Allais-je réussir à m'ouvrir aux autres personnes autour de moi ? Et peut-être même,  soyons fou, allais-je un jour trouver l'amour ? En étais-je seulement digne ?

Tant de questions auxquelles je n'avais pas de réponses. Mais je n'avais qu'une certitude, alors que je contemplais les étoiles depuis la fenêtre de mon petit appartement New-Yorkais. C'est que j'allais le découvrir bientôt.
Identité
◮ Surnom : John
◮ Date de naissance/Âge : 16 Novembre 1992 donc 28 ans
◮ Nationalité : américaine et française
◮ Famille : parents décédés, sœur décédée
◮ Orientation : hétérosexuel et célibataire
◮ Statut : Enseignant
◮ Groupe : Autres
◮ Taille / Poids : 1m70 / 65 kg
◮ Tatouage, cicatrices, tâches ou grain de beauté particuliers : Ses yeux d'un noir profond aiguisent son visage et le rendent intense. Il a des cheveux mi-longs et bruns mais avec une petite zone mouchetée de gris.
◮ Avatar : Viggo Mortensen
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(♀) COEUR À PRENDRE ► Son âme sœur. Attention cette quête peut s'avérer extrêmement difficile. John n'a aucune confiance en lui, aucune prise en compte de ses affects, et bien qu'il souhaiterait être heureux avec quelqu'un cela le terrifie car il ne s'en sent pas digne. Son comportement bipolaire, bien qu'attachant, complexifie les choses. Mais la récompense est grande si vous réussissez car John est profondément exclusif et s'attache à vie. Une fois la relation installée il devient une bonne grosse peluche et vous deviendrez son monde, découvrant de toutes autres facettes de sa personnalité. Il faut être un peu taré pour essayer, le serez-vous assez pour tenter l'expérience ?

(♂/♀) RELATION DE PARTAGE ► John est tourné vers les autres et une de ses grandes passions est d'enseigner, ça tombe bien ! Il serait ravi d'apprendre des choses à ses relations et bien évidemment apprendre en retour sur une autre spécialité qu'il ne maîtrise pas. Mais attention, John est un éternel introverti et il ne concentrera donc ses efforts sociaux pour ce type de liens que sur une personne à la fois.

(♂/♀) AMITIÉ ► John n'a que peu d'amis. Son caractère introverti l'empêche de profiter de larges groupes de connaissances et il préfère se concentrer sur de petits groupes de personnes (2 amis maximum). En contrepartie il développe avec ceux-ci des relations proches et donnerait sa vie pour eux sans hésiter. Venez l'essayer, c'est l'adopter !

(♂/♀) AMITIÉ ► John n'a que peu d'amis. Son caractère introverti l'empêche de profiter de larges groupes de connaissances et il préfère se concentrer sur de petits groupes de personnes (2 amis maximum). En contrepartie il développe avec ceux-ci des relations proches et donnerait sa vie pour eux sans hésiter. Venez l'essayer, c'est l'adopter !

(♂/♀) NÉMÉSIS ► Lien particulièrement étrange quand on sait que non seulement John hait le conflit mais qu'en plus son principal némésis n'est autre que lui-même. Toutefois si vous êtes froid, monstrueux, tyrannique et sans cœur, il se pourrait bien que vous trouviez votre place ici.

(♂/♀) Nom du lien ► Description ...
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Mer 27 Mai - 16:53
Relations
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Prénom Nom ◮ Relation
Quod si rectum statuerimus vel concedere amicis, quidquid velint, vel impetrare ab iis, quidquid velimus, perfecta quidem sapientia si simus, nihil habeat res vitii; sed loquimur de iis amicis qui ante oculos sunt, quos vidimus aut de quibus memoriam accepimus, quos novit vita communis. Ex hoc numero nobis exempla sumenda sunt, et eorum quidem maxime qui ad sapientiam proxime accedunt.
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Prénom Nom ◮ Relation
Quod si rectum statuerimus vel concedere amicis, quidquid velint, vel impetrare ab iis, quidquid velimus, perfecta quidem sapientia si simus, nihil habeat res vitii; sed loquimur de iis amicis qui ante oculos sunt, quos vidimus aut de quibus memoriam accepimus, quos novit vita communis. Ex hoc numero nobis exempla sumenda sunt, et eorum quidem maxime qui ad sapientiam proxime accedunt.
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Quod si rectum statuerimus vel concedere amicis, quidquid velint, vel impetrare ab iis, quidquid velimus, perfecta quidem sapientia si simus, nihil habeat res vitii; sed loquimur de iis amicis qui ante oculos sunt, quos vidimus aut de quibus memoriam accepimus, quos novit vita communis. Ex hoc numero nobis exempla sumenda sunt, et eorum quidem maxime qui ad sapientiam proxime accedunt.
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Quod si rectum statuerimus vel concedere amicis, quidquid velint, vel impetrare ab iis, quidquid velimus, perfecta quidem sapientia si simus, nihil habeat res vitii; sed loquimur de iis amicis qui ante oculos sunt, quos vidimus aut de quibus memoriam accepimus, quos novit vita communis. Ex hoc numero nobis exempla sumenda sunt, et eorum quidem maxime qui ad sapientiam proxime accedunt.
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