C'était un soir... oui, bien sûr, c'était idiot de dire ça. C'était forcément un soir. Nous, les vampires, nous étions obligés de rester bien à l'abri tant que durait le jour. C'était dommage de devoir attendre la nuit totale mais c'était ainsi. Et puis il n'y avait pas que des inconvénients à vivre la nuit. La nuit, tout les chats sont gris, disait on. Et puis, c'est le meilleur moment pour la chasse à l'homme. Il y a moins de monde dans les rues, les proies sont plus faciles à traquer et à isoler. Oui, je sais. Normalement, je devrais me fournir auprès du Bloodlife, mais ce n'était pas drôle. Il n'y avait aucune excitation a recevoir un esclave la plupart du temps déjà docile.

Non, de temps en temps, je m'offrais un petit frisson de contourner cette règle. Du moment que je ne me faisais pas prendre la main dans le sac… D'ailleurs, j'avais l'impression que je n'étais pas la seule à faire une entorse à ce règlement et tant que cela ne se voyait pas trop, le conseil fermait les yeux. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu de nouveau jouet et j'avais envie de sang neuf, de sang frais. Et ce n'était pas qu'une figure de style. Chaque humain avait sa propre petite saveur et j'étais un peu lasse du sang de ceux qui servaient chez moi. En bref, je voulais un inconnu.

Oui, un. Je préférais les hommes même si les femmes ne me rebutaient non plus. J'en avais quelques unes à mon domicile, souvent à des postes de responsabilité, gouvernantes, intendantes, gardes, etc. Bien sûr, il y avait aussi des femmes esclaves et des hommes à quelques postes clef, mais c'était quand même plutôt dans l'autre sens que se trouvait la majorité. Et concernant les esclaves hommes, beaucoup se trouvaient au bout du rouleau. Trop dociles, plus vraiment amusant. J'aimais qu'on me résiste un peu, cela donnait plus de piquant, surtout de les voir succomber à la morsure.

Donc ce soir, je m'étais habillée classe et je traînais dans les rues. Rien de tel qu'une belle femme seule, qui semblait fragile et une proie facile pour attirer des hommes. Mais ce soir, rien qui ne me plaise qui morde à l'hameçon. J’aperçus un bar et je décidais de faire une pose dedans. C'était aussi un bon endroit pour ferrer un poisson. En rentrant, je m'assieds au bar et commandais un verre dont je n'avais rien à faire et c'est là que je remarquais le barman. Plutôt beau gosse. Il fallait que je me renseigne un peu, mais je l'attirerais bien jusqu'à chez moi, celui là. J'attendis de capter son regard et pris une pose sexy en lui faisant un clin d’œil langoureux.

Le Twister est plein ce soir, une fierté pour le jeune barman. Ouais il est plutôt fier, il a réussit à faire venir une bonne partie de la clientèle. Promettre un petit concert gratuit au bar peut réellement aider à faire venir les gens. Et puis il y avait aussi cette partie de billard gratuite pour ceux arriver avant 20H. Et oui si les gens se sentent bien, alors ils consomment. Nick avait enfiler une chemise noir et un jean des plus banale. Il avait installer des ventilateurs du coté du bar de manière à avoir toujours une bonne température et de ne pas suer toute la soirée.

Cela faisait un bon moment qu'il travaillait et il voyait les gens arriver de plus en plus nombreux. En bandes, en couples, entre pote, entre collègues ou même parfois seul, il remarquait déjà parfois des affinités se créer, il repérait les regards charmeurs, à son égard, ou vis à vis de quelqu'un d'autre. Il aida un jeune gars à offrir un verre à une belle femme, et hop, les deux étaient partie ensuite discuter. Il savait comment ça allait finir pour eux deux. Enfin il ne remarqua pas de suite cette ravissante créature qui venait d'entrer et qui se posa au bar. Ce fut son collègue qui prit la commande, mais très vite déborder il donna le "bébé" à Nick. Alors il prépara la boisson et l'apporta à la ravissante brune. "Et voilà Madame, votre cocktail... De vous à moi, je trouve que ce cocktail n'est pas réellement fait pour une belle femme comme vous. Si je peux me permettre, je vous verrais plus avec le Blue. C'est un cocktail à base de fruits et un peu d'alcool, mais ça je ne dirais pas lequel, c'est une spécialité de la maison..." Evidemment, il disait ça surtout pour la séduire, Nick était du genre volage avec les femmes et les hommes d'ailleurs. Et puis il avait remarquer son regard, sa pose, elle demandait que ça, être séduite, être draguer. Le jeune homme ne faisait que ce qu'elle demandait. Il tendit sa main et lui dit : "Nick. Et vous ?" Puis marquant une pause, il regarda autour d'elle, et ne remarqua personne, il fit en essuyant un verre propre et le rangeant : "Ne me dites pas que vous êtes venue seule ici ?" Ouais bon là il jouait surtout le protecteur. Une femme seule dans ce quartier c'était pas vraiment bon signe. Ici il y avait des créatures, et même si Nick devait admettre que jusqu'à maintenant il y avait eut aucun soucie avec elles, il n'avait pas envie que ça commence. Il se méfiait d'elles comme de la peste. Il était pas vraiment copains avec les créatures. Et pourtant il avait déjà coucher avec certaines d'entre elles sans même le savoir. Nick avait également dit ça de manière à flatter cette femme, mais aussi savoir si elle était venue avec un copain, un mari, ou un frère. Il n'avait pas envie de se faire tabasser car elle était déjà prise, ou parce qu'elle était la soeur d'un mec complètement dingue. Se reconnaitrait-il dans cette description? Oh oui carrément même. Enfin bon, il la regarda et lui lança un jolie petit sourire. "Oh excusez moi je reviens." Il partie servir une autre personne, et revint le plus vite possible, plongeant son regard chocolat dans les yeux bleus de la femme il reprit la parole : "Bien où on s'était arrêter ?"

Au départ, j'avais craint qu'il ne me remarque pas du tout. J'en aurais été vexée j'aurais dû l'aborder un peu plus lourdement. Je jouais d'abord de malchance, puisque ce fut un autre employé qui vint prendre ma commande. Mais finalement, ce fut bien le barman que j'avais repéré qui vint me le servir. Et, au vu de ma longue expérience, j'avais l'impression qu'il était plutôt intéressé. Il me conseillait une autre boisson, comme si j'en avais quelque chose à faire. Evidemment, il ne pouvait pas le savoir. Le seul liquide qui m'intéressait était celui vermillon qui coulait dans ses veines.

«J'aime les sensations fortes.»

Déclarais je d'une voix assurée. Il se présente. Nick. Je n'en ai pas grand chose à faire de son prénom. Si j'arrive à mes fins, il va pouvoir l'oublier au moins pendant un bon moment. J'ai tendance à renommer mes esclaves en fonction de mes envies du moment. Tant qu'à faire, un surnom plutôt humiliant. Du calme. J'ai le temps. Je ne dois pas brusquer les choses, ne pas trop en faire. Ferrer doucement le poisson. L'amener jusqu'à chez moi ou dans une ruelle isolée où personne ne pourra me voir l'emmener une fois qu'il aura perdu connaissance. Je lui souris, lui serre la main et me présente à mon tour.

«Malvina, enchantée de vous connaître.»

Je le vois qu'il regarde autour de moi. Cherche t'il un éventuel prétendant que je voudrais rendre jaloux? C'est possible, je sais que je suis une belle femme avec beaucoup de charisme. C'est peut être dû à la fois à ma nature et à mon âge, mon expérience doit jouer aussi, ceci dit. Bien entendu, je ne pouvais pas me rendre compte qu'il s’inquiétait pour moi. De un, il ne connaissait que depuis quelques secondes et de deux, c'était moi la plus dangereuse du coin, à priori. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus peur de me balader toute seule dans les rues.

«Mais si, je suis venue seule.»

Mais je n'ai guère le temps d'en dire plus. Il me laisse le temps d'aller servir un autre client. Je ne le lâche pas du regard. J'ai l'impression que je lui plaids pas mal et qu'il ne serait pas contre un petit rapprochement. Mais pas dans ce bar bondé. Je ne veux guère aller plus loin ici. Je ne veux pas qu'il y ai trop de gens qui me remarquent et encore moins à partir avec lui. Je dois l'isoler. J'espère qu'il n'a rien contre les femmes entreprenantes. Pour le moment, ça n'a pas eu l'air de le faire fuir. Mais je dois y aller tout de même en douceur. Le faire sortir, d'ici. L'emmener ailleurs et la suite, ça sera du gâteau.

«Où nous en étions? J'allais vous demander à quelle heure vous finissiez. C'est un peu bruyant ici, non?»

Cette femme l'intriguait et ça se sentait, ça se voyait. Fallait dire que Nick n'était pas très discret sur ce sujet, et puis les habitués le savaient, il aimait protéger les gens qui rentraient dans son bar surtout les femmes, et quand il ne les protégeait pas, il les draguait, et partait avec, d'ailleurs certains hommes aussi mais c'était plus rare. Le jeune homme sourit à sa remarque et lui lança un regard amuser, elle savait s'amuser donc c'était intéressant. Il avait la sensation de marquer des points.

Il se présenta sans même savoir qu'elle se moquait de son nom, qu'elle le voulait juste lui, et rien que lui et son sang, le reste n'avait aucune importance. Mais clairement ça il ne pouvait pas le savoir, et même si il y avait des signes qui indiquaient fortement qu'elle n'était pas humaine, le jeune homme n'en voyait rien, il était juste envouter par son regard et clairement par ses envies. Elle se présenta à son tour et il sourit une fois de plus, lui lançant un regard séduisant :

"C'est peu courant, j'aime beaucoup."

Puis il insista sur le faite qu'une femme comme elle ne pouvait pas être venue seule, de un le quartier n'était pas clairement sur, et de deux elle était bien trop séduisante pour être célibataire. Encore une fois c'était un signe qu'il y avait un truc qui clochait, mais bon que voulez vous, Nick était un coureur de jupon, devant une jolie femme, il ne réfléchissait plus. Il secoua la tête négativement et reprit :

"Une belle femme comme vous ne devriez pas être seule dans ce genre de quartier vous savez, et puis j'arrive pas à croire qu'aucun homme ne soit..."

Il fut couper dans sa phrase par un client, il s'excusa et alla s'occuper de ce dit client. Evidemment Malvina n'était pas bête, elle devait forcément savoir la fin de la phrase de Nick, car elle devait avoir l'expérience des hommes et devait savoir ce qu'il allait dire, à savoir qu'il doutait qu'aucun homme ne soit avec elle en couple. Si seulement il savait dans quel merdier il se mettait cette fois-ci.

Il revient donc et demanda à la femme où ils en étaient et cette fois il lui faisait clairement de la drague, son regard séducteur dans le sien, se rapprochant du bord du comptoir pour parler avec elle plus discrètement. Elle répondit, cherchant à savoir à quelle heure il finissait, il esquissa un sourire et s'humidifiant sa lèvre inférieur il fit :

"C'est mon bar... alors je termine un peu quand je veux..."

Sous entendue, il pouvait très bien demander à son employé de fermer le bar et il pouvait très bien partir, disons que ses collègues étaient plutôt habitués, mais bon trouver un taff dans ce monde n'était pas évident et Nick était plutôt cool comme patron. Il lui fit un signe de la main et alla parler à son collègue, une fois fait, il fit signe à une autre fille qui était prêt de la scène, on aurait put croire que c'était une cliente mais en faite non c'était une employée, elle prit donc la place de Nick au comptoir et après quelques consignes, Nick rejoint Malvina.

"Voilà on peu sortir pour discuter si cela vous arrange ?"

Dans sa tête, clairement il comptait juste passer une bonne soirée et fin de l'histoire, comme souvent. Au quelque fois, certaines de ses coups d'un soir revenaient et devenaient un coups de plusieurs soirs, mais rien de sérieux. Une fois dehors, si Malvina avait accepter, il reprit la parole enfilant son blouson en jean sur le dos :

"C'est moins bruyant ici, mais ce soir c'est spécial aussi, il y a un concert, habituellement c'est pas aussi bruyant, enfin pas tout les soirs."

Son bar? Il ne se vantait pas un peu là? J'espérais que oui parce que son absence serait remarquée dès demain soir sinon. Qu'importe, me dis je. Il semblait que le poisson était bien ferré et je n'allais pas laisser passer cette occasion, elle était trop belle. Et si je renonçais maintenant après mon rentre dedans, cela pouvait paraître trop suspect. Il ne semblait pas se méfier de moi, mais si je reculais, je ne pourrais plus le ferrer. La présence des créatures étaient connus, mais peu de gens ordinaires s'en méfiaient quand même. Peut être n'y croyaient ils pas réellement tant qu'ils n'avaient pas eu d'expérience eu même.

Nous sortons. Je prends son bras discrètement s'il ne me l'a pas proposé. «Marchons un peu, voulez vous?» Je l’entraîne un peu plus loin. D'un coup d’œil discret, je cherche une ruelle sombre, isolée. Il faut que je pense que je dois le ramener sans que personne ne se doute de rien jusqu'à chez moi. Mais j'ai pris l'expérience. Le mordre juste pour qu'il soit trop faible. Il aura l'air saoul et personne ne trouvera ça suspect à cette heure là. Une femme qui soutient son petit ami un peu trop ivre. J'en avais déjà ramené plusieurs comme ça tout au long de mes longues années d’existence.

Je m'arrêtais pour l'embrasser et lui laisser le temps de souffler. Mais pas trop non plus, qu'il ne se rende pas trop compte que je l'éloignais lentement mais sûrement du bar. Je tourne à un angle de rue. Je me dirige vers chez moi petit à petit. J'aperçois enfin une ruelle sombre et déserte. Il me faut son sang! Cela fait trop longtemps que j'attends et les baisers que je lui ai donnés n'ont fait qu'attiser mon désir. Une veine bien chaude à porter de crocs, c'était très dur de résister. Alors à ce moment là, je le mords. Je veux aussi qu'il y prenne du plaisir, j'y vais avec le plus de douceur possible.

J'ai failli trop boire. Je m'arrête juste à temps. Il va vraiment falloir que je le soutienne. Heureusement que je suis plus forte que ce que j'en ai l'air. L'homme titube comme s'il était ivre mort. Trop faible pour être cohérent. Je le ramène jusqu'à ma grande maison. Entre et le porte enfin. C'est beaucoup mieux comme ça. Je l'emmène directement dans un cachot, une pièce secrète, mais insonorisée. Il peut crier de tout ses poumons là dedans, personne ne l'entendra. Je lui ôte ses vêtements avant de l'attacher au mur par un solide collier de fer au bout d'une chaîne.

Je reste un moment pensive à l'observer, avant de remonter. Son sang était très bon. Le meilleur de ceux que j'ai eu depuis un bon bout de temps. Pas question que je le lâche. Ma détermination se renforce. Je lui prépare un plateau froid reconstituant et une grande bouteille d'eau que je redescend avant de fermer la porte de la salle. Il y sera seul jusqu'à mon réveil. Je lui ai laissé une veilleuse qu'il ne soit pas totalement dans le noir et qu'il puisse deviner les instruments de torture accrochés au mur. L'attende de savoir ce que je veux de lui sera sans doute bonne conseillère. Personne ne viendra le libérer. Et même si on le cherche, personne pour savoir par où commencer. Je suis suffisamment contente de mon coup. Je règle quelques détails avant que le jour ne pointe et que je m'affaiblisse irrémédiablement. Je regagne ma chambre souterraine jusqu'à la nuit suivante. Il est temps de trouver un nouveau nom à mon serviteur, même s'il ne le sait pas encore. Je redescend le voir pour savoir dans quel état d'esprit il est maintenant.

La soirée avait pourtant tellement bien commencer. Nick n'aurait jamais penser que ce serait la dernière. Il était en charmante compagnie et franchement ça lui plaisait. Ils discutaient de tout et de rien, tout en marchant, Nick ne s'apercevait absolument pas du danger. Trop naïf très certainement, trop envouter peut être. Le jeune homme la dévorait du regard et lorsqu'elle porta enfin ses lèvres sur les siennes ce fut le feu d'artifice en lui. Oh oui il allait passer une bonne soirée. Enfin c'était ce qu'il pensait. Il continua d'avancer, tentant des approche vers elle, lui montrant qu'il était prêt à prendre les rennes dès qu'elle le souhaiterait -sans savoir qu'il ne les aurait jamais - hésitant pas à glisser ses mains sur ses hanches, sur son fessier. Jamais trop brutalement, jamais sans une marque d'hésitation purement polie et bien élevé. Après tout ils étaient entre adulte consentant, mais il ne fallait pas oublier le droit de rétractation.

Ne sentant pas le piège se refermer il la laissa l'embrasser dans le cou, mais soudain il sentit qu'elle le mordait. Sur le coup, il esquissa un sourire, elle était du genre sauvage bah il ne l'aurait pas cru, puis il sentit une douleur. Ouais non en faite il n'aimait pas ça. Il voulut l'écarter de lui mais à peine deux secondes après il sentait comme une sorte de planitude autour de lui. Il se laissa faire. Regardant juste le ciel étoilé ne sachant plus trop quoi penser. N'arrivant plus à penser. C'était comme si il avait trop bu. Plus rien ne semblait cohérent.

Il se laissait guider sans même chercher à s'échapper. Pourtant une petite voie le lui hurlait mais il n'en avait aucunement la force. C'était comme si elle le trainait. Il n'avait aucune idée de qui elle était, étant purement incapable de voir la chose comme elle l'était, il avait juste envie de dormir.

C'est d'ailleurs ce qui se passa une fois la porte passé. Il perdit connaissance, bien trop faible pour lutter contre lui même. Il ne sus rien de ce qui se passa par la suite. Il ne put dire combien de temps il resta dans les vapes. La seule chose qu'il comprit en ouvrant les yeux c'était qu'il était dans la merde.

Sa vision était encore un peu trouble au début. Il porta une main à son cou qu'il sentait douloureux et en passant ses doigts il sentit deux trous. "Putain c'est quoi ça..." Puis il observa la pièce. "On dirait mon blouson... et mon jean..." Fit-il en parlant à voix basse. Baissant les yeux il remarqua qu'il était nu. "Putain c'est quoi ce cirque ?!" Il tenta de se relever d'un coup mais vu plaquer au sol sans ménagement par cette chaine qui le retenait au cou justement. Il ne l'avait pas sentit de suite ou plutôt son cerveau ne l'avait pas enregistrer au premier toucher. Se recroquevillant il tenta de comprendre, de se refaire la scène. Qu'est-ce qui s'était passer. Il ne comprenait rien. Il se mit à brayer, à appeler à l'aide. Mais au bout d'une bonne heure il comprit que personne ne viendrait. Il remarqua alors la nourriture et la bouteille d'eau. Il donna un coup de pied dedans juste par rage.

C'est bien après qu'il commença à observer sérieusement la pièce, une fois que le fait de voir ses vêtements ne lui faisait plus honte, ou presque plus. Il vit les ustensiles, du moins il les devina. "C'est quoi cette barge ?" Se demanda-t-il. Puis il commença à comprendre. Il en avait croiser des fanatiques des vampires mais là c'était le pompom... Il aurait put croire qu'elle était une humaine totalement fan, voir folle, mais comment expliquer cette sensation d'être ivre mort hier ? Il ne le pouvait pas, alors elle était très certainement une vampire. Il les haïssait. Il mourrait d'envie de les exterminés et encore plus maintenant. Mais serait-il assez fort ? Nick n'était pas quelqu'un de méchant, ni même de violent. C'est bien pour ça qu'il avait ouvert son bar, il voulait que les gens cohabitent dans le meilleur des cas, bien qu'il détestait une race de surnaturel, mais ça c'était parce qu'il avait perdue trop de gens à cause d'eux.

La porte s'ouvrit soudainement et Nick se redressa le plus contre le mur, cachant le plus possible son corps avec ses jambes et fixant comme il put le peu de lumière qu'il voyait, espérant ainsi voir une possibilité de liberté. Il avait envie de crier, de se débattre, mais en vrai il en était incapable. Il avait bien trop peur. Un millier de penser lui traversait l'esprit et il n'avait aucune idée de laquelle serait préférable comme fin... Il ne voulait pas que ce soit la fin. Il voulait vivre. Pour lui, et pour Sobey. "S'il vous plait laissez moi partir, je dirais rien...je parlerais de vous à personne... On- on s'est bien amusé hein... C'était cool, alors... on peut en rester là hein ?" Tenta-t-il avec un rythme cardiaque plus qu'accélérer, le corps tremblant de froid et de peur, étant toujours affaiblit par la perte de sang mais aussi par le fait de n'avoir rien manger. "Je veux juste rentrer chez moi je cherche pas les ennuies..." Bon un peu mais sa première partie de chasse en solitaire et apprentie chasseur avait mal finit, heureusement qu'il était tomber sur John. D'ailleurs il n'avait pas recommencer depuis, alors on pouvait dire qu'il ne cherchait pas les ennuis.

Evidemment. J'aurais dû m'en douter. Il demandait à partir. Beaucoup d'humains que j'amenais ici le faisaient. D'autres me menaçaient, certains promettaient monts et merveilles. En fait, tout cela m’indifférait au plus haut point. Je n'écoutais même pas vraiment, regardant plutôt la nourriture gaspillée, au sol. Ceci me contraria bien plus que tout le reste. «Tu aurais du manger, je devrais déjà te punir pour avoir gâché ce qu'on t'avait préparé.» J'avais apporté moi même un autre plateau, mais puisqu'il semblait ne pas vouloir se nourrir autant le faire remonter tout de suite.

La porte était resté ouverte, j'appelais un esclave que je savais à portée de voix pour lui donner ce que je portais et lui ordonner de nettoyer le désordre. «Mon pauvre petit. Tu ne cherchais peut être pas les ennuis, mais c'est eux qui t'ont trouvé. Au mauvais endroit au mauvais moment, on peut dire ça.» Je secouais la tête, guère apitoyée. Des gens qui disparaissaient dans une grande ville comme ici, il y en avait à la pelle et lui n'était pas vraiment quelqu'un. Les flics ne se donneraient pas trop de mal pour le retrouver, je pouvais être tranquille à ce niveau là.

Quand tout fut propre et même les habits emportés, il fut temps de poursuivre la discussion. «Il te faut un nouveau nom. Hum, comment vais je t'appeler? Milou? Non, trop aventurier. Polux? Non plus, tu n'es pas assez poilu. Ha, je sais! Médor, cela t'ira très bien.» Peu m'importait qu'il proteste ou n'en tienne pas compte pour le moment. Je venais de décider et il finirait par répondre à ce nom là. «A partir d'aujourd'hui tu es mon nouvel esclave. Tu m'appelleras maîtresse et tu me vouvoiera, bien entendu.» Je fixais les règles. Il finirait par les appliquer, avec le temps.

«Commençons, veux tu? Agenouille toi devant moi.» Je n'attendais rien de spécial à ce stade de notre relation. Certains obéissaient déjà, beaucoup refusaient la réalité. L'un ou l'autre me convenait parfaitement. La suite du programme dépendrait uniquement de sa réaction. Mais il y avait quelque chose qui ne changerait pas. Il fallait que je le marque à mes initiales. Je mis un  petit fer avec un double M, mes initiales, à chauffer jusqu'à ce qu'il devienne rouge. «Tu aurais dû prendre des forces, le choc va être rude.» Mais j'avais une poche de froid pour atténuer la brûlure. De force s'il le fallait, je le plaquais contre le mur, et appliquais la marque sur la fesse gauche.

Nick écouta ce qu'elle lui dit au sujet de la nourriture. Il arqua un sourcil, ne comprenant sur le coup pas du tout de quoi elle voulait parler. Sérieusement ? Il lui demandait de le libérer et elle ne s'en faisait que pour cette nourriture ? Il cligna plusieurs fois des yeux d'incompréhension et prit la parole en balbutiant d'angoisse :

"Je-je savais pas ce qu'il y avait dedans... et je-j'étais en colère..."

Il murmura un désolé à voix basse, tellement il était pas sur de lui. Etait-ce qu'elle voulait entendre ? Ou alors, elle ne voulait pas de son pardon ? Il n'en savait rien. Il tenta une autre forme de parole afin d'essayer de pouvoir partir. Tout en regardant l'esclave, ou le truc, il ne savait pas trop ce que c'était venir chercher le plateau. Mais la réponse de la vampire lui glaça le sang. Mauvais endroit, mauvais moment. Quoi alors il n'était que ça ? Il ne comprenait rien et cela se voyait. Mais ce qui le choquait surtout c'était le comportement de cette femme. Elle restait de marbre, comme si ce qu'elle était en train de lui dire n'était rien d'autre que le débrief du temps extérieur.

D'ailleurs quand l'autre type partie avec ses affaires, Nick les suivit du regard, toujours dans le dénis de ce qui se passait sous ses yeux.

"Il va où là ?"

Puis il la regarda, et elle se mit à lui parler d'un nouveau nom. IL arqua un sourcil comme si il pensait à une blague. Les noms qu'elle donnait sonnaient faux. Du moins il ne comprenait pas. Quand elle prononça le dernier nom il ricana :

"C'est une blague, je suis pas un chien. Je m'appelle Nick et c'est à ce nom que je répond !"

Ouais il allait mettre du temps à comprendre, en même temps fallait dire que ce n'était pas évident comme situation. Il secoua la tête pour dire non de celle-ci mais ne dit rien, encore sous l'effet du choc de la nouvelle. Non ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être possible. Elle continua en lui disant qu'il devait obéir. Ouais bah c'était pas vraiment son idée pour le moment. Il ne bougea pas au début, se demandant si c'était réel ou non. Il n'était pas le genre de mec à braver la mort, bien qu'il est essayer une fois, voir l'ange de mort d'assez prêt lui avait suffit. Cependant, là c'était autre chose. Il était comme dans un autre monde. Comme déconnecter. Incapable de bouger ou de réagir. Il vit enfin le fer qu'elle mit à chauffer, là il eut un petit déclic. Une voix intérieur qui lui hurlait de bouger, de faire ce qu'elle lui disait et de faire vite. Mais ses membres étaient incapable de bouger. Son coeur s'accéléra.

"Non, non, non... s'il vous plait non faite pas ça... je vous en pris non... des gens comptes sur moi... je peux pas leur faire ça...je vous en pris, je dirais rien, laissez moi partir.... s'il vous plait..."

Il se mit à genoux pour montrer qu'il avait bien comprit la peur et que si il avait fait une erreur il l'avait enregistrer, bien qu'il n'ait aucune idée de l'erreur entant que telle, mais peu importait. Mais là c'était surtout la peur qui agissait. Et quand elle s'approcha ce fut pire. Il se débattit paniquant totalement. Au départ ce ne fut pas chaud, ce fut même froid. Mais à peine une seconde après la brûlure commença à dévorer sa chair, au point qu'il hurla de douleur. Cela lui fit si mal qu'il sentit tout ses muscles se contracter, ses doigts s'enfoncèrent dans sa chair, déchirant la peau à quelques endroits, notamment le haut de sa cuisse gauche. Son coeur s'emballa. Un peu trop même. Le fait d'avoir rien avaler, la perte de sang et la douleur actuelle en plus du choc le tout provoqua une telle décharge que son cerveau ne put tout supporter et il s'évanouie glissant contre le mur froid. La médaille qu'il portait autour du cou se retourna et montra un ange dessus. C'était bien représentatif de Nick au final. IL était toujours prêt à aider, à prendre soin, à protéger. Il n'était pas doué pour la guerre, ou une bataille et très certainement pas assez fort d'ailleurs. Mais il donnerait toujours tout pour ceux qu'il aimait. Cette médaille était en plaqué or, donc rien de dangereux pour une vampire, mais accepterait-elle de lui laisser cette part de personnalité ? Ce côté angélique ? Ou préféra-t-elle tout lui retirer ?

Tous disaient ça. Mon nom est X, je ne suis pas un chien …. Ils finissaient tous par répondre au nom que je leur avais donné. Bref. Je venais de marquer l'homme comme étant ma possession. Maintenant, personne ne pourrait me le contester. Et puis, il n'y avait pas beaucoup de vampires de mon âge dans le coin. Il n'y avait pas beaucoup de vampire de mon âge tout court. J'en avais cherché, je n'en avais pas trouvé. Comme s'ils avaient disparu ou alors ils avaient été tous tués, ce qui revenait au même. Ou alors ils se cachaient, mais très bien. Voilà ce qui me préoccupait le plus, pas le sort d'un banal humain, même s'il était plutôt mignon.

Il s'était évanoui. C'était prévisible. Je soupirais, légèrement contrariée. Il allait falloir que je le porte jusqu'à l'infirmerie. Je détachais sa chaîne avec la clef que j'avais autour du cou et le transportais facilement dans la pièce qui servait d’hôpital au manoir. Je rattachais le bout métallique à un anneau spécial et le laissais au bon soin du personnel médical qui m'était tout dévoué, avec quelques instructions spéciales. Sa médaille, je l'avais empochées, mais je l'avais rangé dans un coffre fort, avec d'autres objets. Je devrais sans doute attendre plusieurs jours avant de commencer un vrai dressage.

Quand Médor se réveillerait, il se retrouverait sans doute avec des bandages et des perfusions dans les bras. Et surtout avec une cage de chasteté qui ne lui permettrait même pas de bander, juste les fonctions essentielles d'uriner. Il serait alors parfaitement équipé pour le rendre accroc au sexe et à la morsure, les deux étant souvent indissociables. Le nouvel esclave verrait sans doute une infirmière pas loin, même peut être à son chevet. Elle avait ordre de prévenir sa maîtresse quand il irait mieux. Pas tout de suite donc. Il allait passer quelques jours sans la voir.

«Bonjour Médor. Je suis Prune. Je suis votre infirmière et aussi garante des ordres qu'a donné la maîtresse pour vous. Vous devez prendre des forces pour pouvoir la servir au mieux.» Elle alla chercher un plat avec une sorte de bouillie d'une couleur indéfinissable dedans. L'odeur était relativement neutre. Elle en prit une bonne cuillère et la présenta devant la bouche du prisonnier. «Il faut manger, il y a tout ce qu'il faut comme nutriment là dedans.» Déclara la belle jeune femme. Bien sûr, elle savait ce qu'il vivait, sans doute. Elle était passée par là aussi. Mais elle ne voulait certainement pas décevoir Malvina et de toute façon, elle n'avait pas la clef de la chaîne.

Le réveil avait été sans douleur. Ses yeux avait cligné quelques secondes. Durant un très court instant il s'était cru chez lui. Il avait ressentit une sorte de chaleur amicale, presque familiale. Il avait esquisser un sourire, pensant que tout ça n'avait été qu'un cauchemar. Sans ouvrir les yeux encore, il murmura :

"Sobey, il est quelle heure ? J'ai fais un cauchemar de malade..."

Cette silhouette auprès de lui se leva et il ne reconnue pas très bien la forme. Pensant qu'il avait peut être avaler une substance à ses dépends, ce qui des fois arrivait au bar, il se mit à ricanner :

"Faut vraiment que je fasse gaffe au bar moi."

Et puis ce fut la douche froide. "Prune". Hein ? Quoi ? C'était qui ça ? Sa vision se mit à s'arranger et il fit les bandages à ses bras, l'empêchant ainsi d'arracher les perfusions, il était relier à une machine qui donnait pleins d'informations sur son état de santé. Il sentit le collier à son cou. Mais le pire fut de se voir nu, devant une inconnue, car il comprit bien que ce n'était pas Sobey. Et il vit cette chose autour de son membre inférieur.

"Putain c'est quoi ça ?? Retire moi ça de suite, je m'en fou de qui tu es, retire ça !!!"

Nick avait aucune idée de ce que c'était, d'où la panique dans ses yeux. Il gesticula dans tout les sens. Cherchant à comprendre, à pouvoir s'en aller. Il était à la foi terrifié, perdue et en colère. Pourquoi ?! Qu'avait-il fait ? Il ne comprenait pas, il avait toujours été respectable avec tout le monde, bon ok certains mecs il les viraient de son bar parce que eux ne l'étaient pas, mais lui il ne comprenait pas pourquoi on se vengeait sur lui.

La jeune femme tenta de le rassurer. Elle lui expliqua à quoi servait la cage et qu'il n'avait pas à paniquer, que ça ne retirait rien à ses fonctions, mais qu'il ne pouvait pour le moment rien faire d'autre qu'uriner. Pour le coup, Nick n'avait pas envie de faire quoi que se soit. Il n'était pas en rute non plus. Il la regarda d'un air mauvais, bien qu'il n'ait aucune once de méchanceté en lui. Elle lui tendit une cuillère pour manger et il la refusa.

"Je mangerais pas ça, ni rien d'autre venant de toi, ou de l'autre taré ! Faite moi sortir d'ici !"

Il avait reprit du poil de la bête c'était certain mais en même temps on ne pouvait pas lui en vouloir, il était terrifié et son rythme cardiaque s'accélérait tout comme sa tension qui montait. Ce n'était pas forcément bon non plus. Il tira sur ses bandages, essayant d'arracher ce qu'il pouvait. En faisant ceci, il força sur la brûlure de sa fesse qui réveilla la douleur. Il gémit mais ne cria pas. Elle était "supportable" dirons nous. Mais présente malgré tout.

"Je dois partir...je ne peux pas rester ici...faites moi sortir... s'il vous plait."

Pour l'infirmière, ou ce qui en tenait lieu, le prisonnier délirait, tout simplement. La maîtresse des lieux avait très certainement déjà expliqué de quoi il en retournait. Par contre, pour le reste, il était trop énervé et peu coopératif. Prune ne comprenait pas pourquoi. Elle trouvait que c'était un honneur d'être choisi par maîtresse Malvina. Elle soupira devant la virulence de l'attaque verbale. «Tu ferais mieux de rester tranquille ou je vais être obligée de t'attacher. Tu devrais être heureux d'avoir été choisi. Et personne ne te fera sortir d'ici.» Il insistait et l'infirmière secoua la tête négativement.

«Ne me force pas à employer la manière forte.» Il ne comprenait rien du tout. Il était devenu le toutou de la maîtresse des lieux et le seul moyen d'améliorer sa situation était de l'accepter, pas de tout rejeter en bloc. Enfin, la vampire aviserait. Ce n'était pas Prune qui allait décider d'une punition. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était de l'attacher s'il s'agitait trop ou le forcer à se nourrir. La prédatrice voudrait sans doute le mordre un petit peu dès que la nuit serait tombée et il devait prendre des forces. Elle avait eu des instructions, même si ce n'était pas le premier à passer.

La jeune femme essayait de le rassurer. Elle voyait bien qu'il était en panique et il n'avait pas l'air trop méchant ou violent. Ce n'était pas à elle de le dresser, elle ne devait que s'occuper de sa santé et qu'il se remette. Et pour ça, il devait manger. Elle avait l'information qu'il avait refusé son repas préparé la veille. Il avait eu tord, vu que maintenant, il aurait surtout cette purée. Elle même se souvenait que ses propres débuts avaient été compliqués. Et maintenant, elle n'irait pas ailleurs pour rien au monde. Malvina était sévère, elle pouvait se montrer cruelle, mais la vie était plus facile avec elle. Prune ne changerait de situation pour rien au monde et Médor ferait pareil une fois qu'il serait habitué.

Elle lui représenta la nourriture et essaya de le nourrir. C'était sa dernière chance de pouvoir manger de façon normal, allait elle dire. Prune avait eu des instructions de le forcer si nécessaire. Elle lui donna quelques cuillères et déclara. «Je te laisse manger tout seul, j'ai d'autres patients. Repose toi. De toute façon, maîtresse Malvina viendra te voir ce soir.» Même peut être avant la tombée de la nuit. Il faisait sombre aujourd'hui et s'ils fermaient les volets, madame pourrait sans doute monter un peu avant que le soleil se couche. En attendant, le nouveau chien de la maîtresse de maison devait se reposer et reprendre des forces, elle y veillerait.